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Swiss 5

1990
-
Daniel Voruz
-
Moderne
-
sui 125
Yves Ryncki

En bref

Nom
Swiss 5
Nom(s) antérieur(s)
77
Année de construction
1990
Numéro de voile
125
Matériau principal
Coque bois, pont époxy et fibre de verre
Architecte
Daniel Voruz
Constructeur
Daniel Voruz
Lieu de construction
Cully
Propriétaire actuel
Daniel Voruz
Port d’attache
Moratel, Cully

Historique

Contexte

Comment redynamiser la Série des 6m50 ?
A cette éternelle question, le Comité de 1987 de l'Association des propriétaires (Pierre Monachon, Jean-Luc Brunet, Bernard Michel et Alfred Gübler) répond en organisant un concours de plans, dont les résultats seront publiés au Salon Nautique de Genève en février 1989.
Un règlement est établi en collaboration avec Noël Charmillot, et douze projets anonymes, venant de France et de Suisse sont finalement présentés au jury composé d'architectes et constructeurs connaisseurs de notre série. Le premier prix est attribué au dossier judicieusement nommé " Swiss 5 ", et l'auteur en est Daniel Voruz (dont c'est le cinquième plan de 6m50 !.., mais ça, le jury l'ignore !) .
Le chèque remis à Genève des mains du nouveau président de série Alain Grangier donne l'élan à l'équipe de Daniel Voruz à Cully pour lancer la construction du prototype en bois Z 125, qui gardera son pseudo, ainsi que celle d'un moule, d'où sortiront deux sisterships. Réalisés, eux, en composite par le chantier Décision à Morges, ce sont les futurs Z 126 Aurore et Z 127 Magic.
Quelques années plus tard sera mis à l'eau le SUI 129 Bourrache; toujours tiré du même moule, il sera équipé d'une cabine et d'un cockpit autovideur.
Mission partiellement remplie donc pour nos édiles de 1987 !

Conception

Cinquième plan, on l'a vu, dessiné par Daniel Voruz, à la suite de Lof Machine, Loup Garou (sur idée de Pierre Mercier), Calabis et Joufflu.
Comme en famille, on s'attache à leurs différences, leurs qualités… et à leurs défauts !
Quel choix dégager de ces expériences et quel compromis trouver pour un nouveau bateau ?
Priorité est donnée à la polyvalence (d'un Joufflu, par exemple) en visant une fois encore une surface de voile jaugée maximum (30 m²) et un poids minimum y donnant droit (soit 987 kg).
En concentrant les poids (coque légère + lest max.) et en modifiant la répartition des volumes de carène, on cherche ensuite à diminuer le tangage. Dans ce but, on acceptera même de remonter le centre de gravité du lest ! On a bien parlé de compromis ?!...
On conservera toutefois une stabilité identique en élargissant la flottaison et…en repoussant les trapézistes de quelques centimètres à l'extérieur !
Compromis encore quant au choix d'un gréement à pataras: quelques mètres carrés de surface de grand'voile sont perdus, au profit de la sécurité (notamment lors d'empannages dans la brise).
Le plan d'accastillage est dressé parallèlement au plan de construction (des renforts: oui, mais chasse au poids oblige, rien d'inutile svp !) et tout est tracé en vue de faciliter la vie de l'équipage: distribution des commandes accessibles en position de rappel, et sur chaque bord.
Une fois ces choix arrêtés, on se lance !!

Construction

Du bois pour la coque.
La légèreté et la rigidité recherchées sont obtenues par le choix d'un bordé longitudinal en cèdre imprégné de résine époxy et renforcé par un tissu de verre unidirectionnel posé à 90 degrés (int. et ext.).
Une charpente en acajou lamellé (pour la quille et les varangues) ou cèdre lamellé (membrures) reprend les efforts dans les zones du lest, des cadènes ou de la barre d'écoute. Verdict de la balance : 140 kg pour la coque nue !
La finition permet de garder le bois apparent à l'intérieur, tandis que l'extérieur reçoit un émail à deux composants.
Pont en composite.
Initialement prévu en bois, le pont est finalement tiré du moule réalisé pour les sisterships et construit en sandwich verre, époxy et Airex de différentes densités. Un soin particulier est apporté à la fixation de l'accastillage, pour lequel chaque trou est renforcé par un insert de résine, ceci afin d'éviter l'écrasement de la mousse. La finition extérieure, partiellement sablée est faite après collage sur la coque.
Enfin, l'aménagement reste spartiate, cependant le cèdre et l'acajou vernis associés aux payots et hiloire en teck apportent un côté chaleureux à notre coursier !

Modifications

En 1996. suivant le désir de Patrick Mégroz (Magic), une étude de modification des appendices est commandée à l'architecte Sébastien Schmidt. Son projet séduisant convainc Daniel Voruz, et ainsi le modèle, le moule en béton et les coulages de plomb sont réalisés à Cully. Ils dotent Magic et Swiss 5 de nouveaux lest (650 kg, mais sans bulbe). Suivent également deux nouveaux safrans "couteaux". Ces changements (par rapport à Aurore, qui, lui, est resté fidèle au plan d'origine) ne bousculent pas la hiérarchie, mais apportent - semble-t-il - un petit gain dans le clapot ainsi qu'au allures portantes.

Swiss 5 fêtera ses…hou là là ! 35 ans cette prochaine saison (2025). A ce jour son procédé de construction donne toujours entière satisfaction et l'entretien du bateau n'est qu'une partie de plaisir!

Alors… A qui le tour de se lancer dans un nouveau projet ?!

Palmarès

A sa première apparition en régate, Swiss 5 essuie le coup de canon du starter de Vidy, lors du Critérium de 1991. De bonne augure? Suivront en tous cas trois titres de Champion de Série: en 1995 au Bouveret, 1997 à Cully et 2001 à Rolle. Ce dernier plan d'eau convient d’ailleurs particulièrement à Swiss 5, qui remporte à sept reprises la Coupe de la Harpe, entre 1997 et 2009.
Les risées de la baie de Cully sont également bien domptées par le bateau et son fidèle équipage, et la Coupe d'Argent recense dix gravures à son nom, de 1992 à 2019.
La "soupière" de la Tour-de-Peilz (quatre fois), ainsi que la Coupe du Duc de Vendôme de Thonon (trois éditions) ont embarqué à bord de Swiss 5, bien calées dans l'équipet, lors de convoyages de retour à Moratel parfois mémorables!...
Notons encore Ouchy (Critérium de 1999 et 2002) ou Morges (Agefi Race 2008).
Cette grande activité se reflète dans le classement de la Coupe Internationale, où Swiss 5 se retrouve au premier rang des "modernes" lors de cinq éditions entre 1997 et 2010.

En bref

Nom
Swiss 5
Nom(s) antérieur(s)
Année de construction
1990
Numéro de voile
sui 125
Matériau principal
Coque bois, pont époxy et fibre de verre
Architecte
Daniel Voruz
Constructeur
Daniel Voruz
Lieu de construction
Cully
Propriétaire actuel
Daniel Voruz
Port d’attache
Moratel, Cully

Spécifications

Surface de voilure au près (m2)
41
Surface de voilure au portant (m2)
77
Longueur à la flottaison (m)
6.2
Maître-bau (m)
2.27
Tirant d'eau (m)
1.4
Tirant d'air (m)
12
Déplacement (kg)
1050
Poids du lest (kg)
653